vendredi 10 juillet 2009

Une délégation française à Médéa


Une délégation française à Médéa
A la recherche de marché
11 Juillet 2009

Une délégation française, composée de quatre experts en construction et bâtiment, formant un bureau d’étude dénommé «C.C.A.», accompagné des Docteurs Mesdour et Sid-Ali Hadjersi, s’est déplacée mardi passé à Médéa et plus précisément au quartier « Tibhirine » en vue d’une étude de sol concernant le projet de construction d’un hôpital, destiné aux enfants cancéreux, d’une superficie de 18 ha. Selon Kamel Fergani, Président de l’association des amis de la ville de Médéa, «ce projet sera subventionné par des bureaux d’études Iraniens et Turc», et d’ajouter qu’«après l’aval de la tutelle, qui est le ministère de la Santé et les autorités de la wilaya, un dossier complet a été déposé au niveau de la Direction générale des biens de l’État dont nous attendons le feu vert pour le lancement de ce projet".

mercredi 8 juillet 2009

A la découverte de la « Maison de l’Émir Abdel Kader »


Histoire de Médéa

A la découverte de la « Maison de l’Émir Abdel Kader »


L’émir Abdelkader avait fait de Médéa un centre de gouvernement. Il y planifiait ses batailles, contre l’armée française. Après le traité de la Tafna en 1837, il en fit une de ses capitales. L’émir est l’éponyme de la maison qui s’y trouve. Il y a séjourné lors de ses visites à Médéa où il y était représenté par un khalifat. Cette résidence a également abrité d’importantes rencontres dans le cadre de la préparation du traité de la Tafna de même qu’elle a servi d’atelier pour la fabrication d’armes. La Maison de l’émir perpétue le souvenir du fondateur de l’État algérien et, par ailleurs, personnage hors du commun. Préoccupés par la dégradation avancée de ce monument historique qui exhale les subtils parfums de la Casbah d’Alger, les responsables de la Direction de la Culture de la wilaya ont inscrit une opération de restauration et d’équipement évaluée à cinq mil-liards de centimes environ. Après plusieurs mois de travaux, le résultat est à la hauteur des efforts consentis. Cette institution aura, aussi, pour but de rassembler les objets d’époque afin de reconstituer l’histoire de ce vaste territoire qu’était le Beylik du Titteri.

Une échappée dans le temps... et un plaisir infini.

Ce qui surprend le visiteur, c’est, d’abord, la modestie des lieux... rien à voir avec un palais des mille et une nuits. L’homme était grand par lui-même... la décence et l’aus-térité lui étaient conjointement prescrits par sa piété, sa culture immense et les maux que les siens enduraient. L’entrée de sa demeure est une simple porte basse entourée d’un cadre de pierres sculptées. La porte de bois massif – du thuya probablement - est ornée de gros clous et d’un heurtoir en cuivre. La petite squifa débouche sur un patio où se trouvent quatre pièces. Quatre canons, rappelant les canons espagnols des 17ème et 18ème siècle, y sont disposés. Le centre du patio, où se devinent l’ombre et la fraîcheur, est recouvert de dalles de pierre rectangulaires. Il est orné d’un jet d’eau qui retombe dans un bassin de marbre blanc. Des escaliers de pierre, comme des volutes de fumée, partent de la squifa pour déboucher, après trois paliers, sur l’unique étage qui comporte quatre pièces superposées à celles du rez-de-chaussée. La pièce de l’aile a été transformée par l’armée coloniale en bureaux et salles de réunions. Des arcs brisés, soutenus par des co-lonnes aux chapiteaux ottomans, font le tour d’une terrasse galerie à l’aile vitrée. Dans la plupart de l’extrémité des pièces, des arcs isolent des alcôves. Dans une pièce carrée isolée, dite « salle de prière », il y a des « qbou » (enfoncements ménagés dans une chambre pour un ou plusieurs lits) dans trois murs. L’un d’eux est revêtu d’une frise en plâtre ou en stuc grossièrement sculptée. À l’autre extrémité de la même aile, se trouve une salle plaquée de faïence blanche récente qui servait probablement de salle de bain.

Un passage souterrain...

Dans l’une des trois cours, une pièce basse, aurait servi de cellule. Des fers semi-circulaires rouillés s’apparentant à des restes de carcan confortent cette hypothèse. Selon de vieux habitants, il s’y trouve un passage souterrain qui déboucherait au sud de la ville (dans l’oued Baroura), dans la mosquée Mustapha (près de la Maison de l’émir) ou dans la mosquée rouge (Djamaa El Ahmar). Les historiens sont invités à démêler l’écheveau des légendes qui entourent la Maison de l’émir.

En attendant, faisons place au plaisir et à l’enchantement que procure ce musée qui sera pour la région d’un apport, culturel, historique et touristique, inestimable.

A. TETA