dimanche 8 mars 2009

1835-1836 : Le Titteri est soumis par Abd el-Kader

Pour Abd el-Kader l’intérêt du Titteri est de dominer la Mitidja où des Français ont commencé à s’installer. Il est aussi très proche d’Alger. Médéa est, avec Miliana, l’une des deux « clés » de la Mitidja, dit-on à l’époque. De surcroît le Titteri et son chef-lieu, Médéa, sont vacants. Les Turcs n’y sont plus et les Français pas encore, malgré deux tentatives ratées d’occupation durable en 1830 et en 1831.

En avril 1835 Abd el-Kader remonte la vallée du Chéliff, contrôle Miliana, puis prend la route qui monte à Médéa. Mais un illuminé, Bou Hamar, accuse Abd el-Kader d’impiété et de trahison pour avoir accepté de traiter avec des infidèles. Il occupe Médéa. Abd el-Kader doit livrer bataille ; avec succès. Il fait une entrée triomphale à Médéa, coupe quelques têtes de notables suspects de s’être compromis avec Bou Hamar ou avec les Français, et nomme Khalifa du Titteri l’un de ses partisans. Le Gouverneur Général Drouet d’Erlon accepte, sans le dire, le fait accompli. Mais son successeur Bertrand Clauzel, trois mois plus tard exprime son opposition de principe. Et, en 1836, il tente en vain une troisième occupation de Médéa : elle dure moins d’une semaine car Paris avait décidé d’alléger le corps expéditionnaire d’Algérie. Le khalifa El Berkani reprend la ville et fait prisonnier le beylik Ben Hussein que Clauzel avait laissé à Médéa.

Le khalifa El Berkani entreprend alors de soumettre toutes les tribus makhzen et raïas afin de les contraindre au paiement des impôts au nouveau souverain.

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