A 175 km. d' Alger , à 623 m. d'altitude sur la rive droite du Chélif , que franchit un beau pont (1933) à arche centrale de 77,20 m. petite ville de 10.300 hab., chef-lieu d'une commune mixte de 40 700 hab.,répartis sur 325.000 hectares. (Guides Bleus 1955).
Le ksar est situé à 200 m au-dessus du chélif, au bord d'un plateau rocheux, à la base duquel s'élève un caravansérail de construction française, devant lequel se tenait un marché important.
Boukhari servait de comptoir et d'entrepôt aux Européens et aux nomades.
Les tribus pastorales élevant chèvres, moutons, chameaux, bœufs et ânes dans cette région, viennent y commercer.
Le Ksar a une physinomie toute saharienne.Non seulement la plupart des habitants sont originaires des monts Ouled-Naïls, mais aux chèvres, aux moutons et aux ânes du marché du lundi, se mêlent des chameaux ; le grand sud est proche. Même les terres caillouteuses au Sud annoncent déjà, la proximité du désert. L'Europe n'est pourtant pas encore tout à fait oubliée : la Zaouïa est surmontée d'une coupole qui rappelle les églises byzantines du Péloponèse, avec son minaret octogonal.
Centre de colonisation
Centre créé en 1856, rattaché au cercle de Boghar à 6 km dans le département d' Alger arrondissement de Médéa.
Expansion rapide
Commune en plein exercice, située sur la R.N n°1, Alger - Laghouat, à 175 kms de la capitale Boghari était avant tout un lieu de rencontres et de passages depuis les traditionnelles tribus venant du sud ou les plus modernes ingénieurs, exploitants les champs pétroliers d' Hassi-Messaoud que la Nationale 1 desservaient.
Siège de garnison militaire, de nombreux militaires transitaient par Boghari et sa voisine Boghar par ses nombreux casernements notammment le 1er Régiment de Tirailleurs algériens.
En 1910, le Chélif n'était encore qu'une toute petite rivière. Plus long fleuve d'algérie avec 650 km, son débit était d'une irrégularité extrême. La vallée du Chélif vivait maigrement des cultures des céréales et n'attendait son salut que de l'irrigation. Ce que fera la France en utilisant les eaux du Chéfif avec un premier barrage (Barrage de l'Oued Fodda ou Barrage Steeg, construit de 1926 à 1932 devenu le lac Lamartine), en amont de Pontéba, un second barrage à 30 km en amont de boghari, celui de Boughzoul et bien d'autres projets devenus réalités (Barrage du Grib ouvert en 1936 et le barrage du Chélif par exemple) qui ont fait de cette vallée un véritable tapis de fleurs aux couleurs bariolées.
Petite ville de province, elle était fière de sa gendarmerie, ses contributions, ses ponts et chaussées, ses écoles, son C.E.S, son commisariat de Police et sa Justice de Paix.
Siège de la Commune Mixte composée de 11 douars ayant chacun à sa tête un Caïd, elle sera dissoute pour devenir en 1956 Sous-Préfecture
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