Histoire ancienne
MEDEAH ou Médéah. À
Une borne militaire trouvée à
Ibn-Khaldoun parlera plus tard de lambdia, Labdia, Lemdia. Il est toujours certain que Médéa a été bâtie sur l'emplacement d'un établissement romain, et aux dépens des matériaux de cet établissement.
C'est un fait dont il est facile de se convaincre en examinant les maisons. La partie inférieure de l'aqueduc offre aussi des traces de travail antique, et, en le réparant depuis la conquête, on a trouvé des médailles romaines dans les assises inférieures.
Mais ce qui est incontestablement antique, c'est le rempart, à l'angle Nord-Ouest de la ville.
De ce côté, les fouilles nécessitées pour la construction de l'hôpital ont fait découvrir des constructions romaines.
Présence turque
Sous la domination turque, elle est gouvernée par le beylika de Titteri, un Bey, adjoint du Dey d’Alger y réside. En 1830, les troupes du maréchal Damrémont sont repoussées jusqu’au Sahel algérois. L’émir Abd-el-Kader y installe son représentant. En 1840, après les combats de
Clauzel qui l’occupe en novembre 1830 mais il est contraint de l’abandonner en janvier 1831 faute d’effectifs suffisants.
Berthezene qui succéde à Clauzel monte à son tour une expédition qui se révèle inutile et couteuse.
En 1837, après le traité de
Présence française
Après la prise d'Alger, en 1830, Médéa fut disputée par divers compétiteurs locaux, dont Abd-el-Kader, le Bey de Constantine Hadj Ahmed, et même le Sultan du Maroc!
Les révoltes des tribus des alentours lui firent perdre son importance et elle ne comptait guère plus de 4000 habitants lors de la prise de possession en 1840.
Médéa est définitivement occupée le 17 mai 1840, par l'Armée française après le combat de
Ce fut une petite ville provinciale française, chef-lieu de subdivision, qui s'éleva à la place de
Chef-lieu d'arrondissement, commune de plein exercice depuis 1854
Elle demeura, une ville sainte pour les Musulmans et pour les Israélites qui avaient vu naître à Médéa plusieurs Rabbanim très influents et confidents même des Beys du Titteri comme Rabbi Sion Cohen et Rabbi Yéochoua Elkaïm.
Trois synagogues,
Au nord-ouest de Médéa, à
L'ancienne ville arabe de Médéa a disparu à peu près au milieu des constructions françaises qui se sont élevées de toutes parts ; elle a été éventrées par des places et des rues, qui n'ont laissé d'ancien que ce qui n'a pas dépassé l'alignement.
Personne ne s'éleva contre ces transformations qui d'une casbah sordide faisait naître une ville magnifique. La place principaie, dite place d'Armes, fut plantée d'arbres et ornée d'une fontaine en bronze, à son centre ; vinrent ensuite les places de
Sur la place de Mered, un obélisque tronqué fut érigé à la mémoire des officiers et soldats tués lors des différentes expéditions de Médéa
De nombreux édifices furent construits dont la caserne et l’hôpital sur l'emplacement de 1'ancienne casbah et au sommet de la ville, la manutention, le campement et la direction du Génie qui comprenait dans son enceinte une ancienne mosquée dont le minaret servit de poste d observation.
Si la mosquée Mered fut affectée au culte catholique, la plus grande des mosquées fut maintenue au culte musulman. Les fontaines de la ville étaient alimentées par 1'aqueduc qui se trouvait hors de la ville ainsi que l'abattoir et la ferme des Spahis.
Médéa était entourée de murs percés de cinq portes : d'Alger, du Nador, de Miliana, Sahraoui et des Jardins.
Médéa doit sa grande réussite à une végétation qui n'a rien d'africaine. Les ormes y sont très nombreux et les environs sont couverts de vignobles qui donnent les vins de très grande qualité, les plus renommés d'Algérie.
La culture des céréales était très importante et alimentait plusieurs minoteries.
La récolte des fruits était aussi très abondante.
Médéa était le principal entrepôt des laines, des bestiaux et des grains de la subdivision.
Sa situation sur la route du Sud (ainsi que sur la voie ferrée) alimentait un commerce de transi
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